mercredi 8 octobre 2014

Jour J29 - Etape A22

Je 09.10.2014

Surgères - Saint Jean D'Angely - 34 kms - 8h30

Ce matin départ à 8h30, toujours sous les nuages. Je passe une dernière fois entre le château qui fait office de mairie et la toujours aussi belle église Notre-Dame.

Je quitte cette enceinte médiévale de Surgères pour m'exiler dans le doux vallonnement de la Basse Saintonge et je prends la direction de Puyrolland.



Cette motte de terre assez modeste culmine à.....  55 m et est attribué à Roland.



Toujours selon la légende, ce dernier, victime d'une injustice, aurait jeté au loin sa hâche,  qui, en tombant, s'enfonça dans le sol et souleva la butte appelée dès lors Puyrolland.

Tout en haut s'y trouve une mignonne petite église et son cimetière. 






Comme j'ai un magnifique point de vue sur toute la plaine, malgré le temps couvert, j'y déjeune. 

Et comme dit ma chère maman, ne t'inquiète pas, le vent chasse les nuages. Ce qu'elle oublie de dire, c'est que ça en ramène d'autres et je peux vous le certifier. De plus, quand le vent cesse, il pleut, ce que j'ai pu "remarquer " lors de ma dernière demi-heure de marche.


Après Torxe, sur les 8 derniers kms, je profite à nouveau des canaux que je longe jusqu'à St Jean d'Angely,  terme enfin apprécié de mon étape. 






En effet, depuis le milieu de matinée, ma jambe gauche donne des signes de faiblesse. Malgré le fait que je me sois enduit de crème d'arnica, rien n'y fait la douleur est toujours là. J'opte pour deux comprimés de Dafalgan. La douleur est moins violente, mais je marche en boitant. Pas question de faire du stop, les seules rencontres que je fais, c'est un chevreuil qui débouche devant mon nez entre deux taillis, ou des canards qui barbotent dans l'eau.
Même pas une barque amarrée que j'aurais pu emprunter.

Aussi en arrivant à l'abbaye royale au Centre de Culture Européenne où je suis hébergé, je pose mon sac à dos et je m'allonge.


Pas de visite de la ville, de toute façon il pleut.


Jour J28 - Etape A21

Me 08.10.2014


Saint Hilaire la Palud - Surgères - 24 Kms - 6h00.

Après une courte escapade dans les deux Sèvres, je rentre aujourd'hui dans le pays D'Aunis en Charente-Maritime

Je quitte donc St Hilaire à 10h, après une grasse matinée et m'être approvisionné.


Je vais, après avoir quitté les hauteurs du plateau, rejoindre à nouveau les bords du canal du Mignon que je vais suivre jusqu'à Mauze sur le Mignon, connu pour le plus grand port du marais mouillé.






Hélas ce port n'a  fonctionné qu'une dizaine d'années, supplanté par le modernisme de l'époque, à savoir l'arrivée de la route et du train.

Après le déjeuner, je reprends le chemin de la seconde partie de cette étape qui sera une longue ligne droite jusqu'à Surgères.


Seuls, les châteaux d'eau sont comme des phares dans cette campagne un peu désolée. 


Je ne manque pas bien sur de faire une petite visite de la ville entre deux averses. 


Le pèlerin est très bien accueilli ici, car au café français, en face les monuments historiques, une boisson chaude leur est offerte.


Je vais donc voir l'église Notre-Dame,  joyaux de l'art roman poitevin,  construite à la fin du XI ème siècle par la famille Maingot.
 





Elle est jalousement gardée à l'intérieur de l'enceinte du château élevée au XIIIème siècle. 




Après contact auprès de l'office de tourisme,  je serais hébergé chez un particulier Mr Mme Lebot , 27 rue Eugène Biraud qui m'offrira le gîte et le couvert. 

Jour J27 - Etape A20

Ma 07.10.2014

Nieul sur L'Autise - Saint Hilaire la Palud - 28 kms -7h10


Histoire d'eau, tout au long de cette belle étape. Nous allons entrer dans les marais avec les méandres de la jeune Autise.

Cette région du bas Poitou, appelée autrefois le golfe des Pictons, sera aménagée au XIème siècle par les moines des abbayes de Nieul sur L'Autise et de Maillezais


Départ ce matin à 8h30 sous la pluie. Direction Maillezais,  toujours par de petites routes sans circulation.




Hélas, le mardi, la visite de l'abbaye n'est pas possible. Je me contente de l'apercevoir par dessus les haies. Dommage !!!




Je repars pour traverser la zone du marais poitevin. Le reste de la journée, je vais donc parcourir ces canaux.  C'est là que je mesure l'importance titanesque de ce chantier entrepris par les moines cisterciens voici plus de mille ans.





C'est donc en longeant ces canaux que je gagne Maillé pour y faire une halte déjeunatoire.





Le charme et le pittoresque de ces lieux sont un peu rompus par le manque de soleil, mais l'imagination et la féerie des lieux aidant, je peux deviner le soleil se refléter sur ces cours d'eau fébrilement irisés par une petite brise et les nénuphars sont bercés par des coups de vent plus importants.

Je vois autant d'images symboliques du marais, comme les barques qui furetent à travers ce damier d'eau et de végétation. 


Un martin-pêcheur furtif, un héron cendré qui prend son envol ou des poules d'eau criardes qui se cachent dans les roseaux. Autant de magie de l'instant dans un environnement calme et silencieux.


La marche du pèlerin continue et celui-ci ne doit pas oublier de regarder les coquilles qui guident son chemin, sinon, s'il se trompe, les indications comme celle-ci le rappelle à l'ordre :




Et toujours en longeant les canaux, je me dirige maintenant vers St Hilaire de la Palud.






Là, un peu de difficultés pour trouver un gîte, car la grande majorité de ceux-ci sont fermés. 

Mais ouf!! Grâce à la gentillesse d' un hébergeur, celui-ci me trouve le gîte "côté marais"  ouvert et je suis reçu dans une maison de caractère.


Ce soir ça sera un bon lit pour dormir et récupérer de la nuit précédente où ce n'était qu'un lit de camp. 


A la dure comme à la dure, il faut savoir souffrir pour voir St Jean... 
Pied de Port. N'est-il point ?