vendredi 28 août 2015

28.08.2015 4ème étape

Cizur Menor - Puente la Reina - 21,3 Kms - 5 h.



Cette nuit la pleine lune dans son halo lumineux surveillait les braves pèlerins comme une maman ses enfants et s'assurait sans doute à ce qu' ils ne ronflent pas trop !!!

Le lever se fait toujours avant celui du soleil, afin de prendre les sentiers aux premières lueurs du jour, car la journée va être chaude encore.

Aussitôt apres avoir quitté Cizur Menor, je m'engage sur les pentes cultivées de la Sierra del Perdon. Ce matin j' ai une pensée toute particulière pour une jeune fille qui en a besoin et je crois que c'est moi qui ai reçu sa force pour grimper sous cette "cagna".


Je suis bien content de faire une petite pause en passant le col de la Sierra del Perdon à 770 m.



Maintenant il faut penser à redescendre, car la chaleur, elle, va monter, en passant par les différents petits villages qui semblent dormir sous ce soleil de plomb.
Uterga, Muruzabal où je fais la pause méridienne bien à l'ombre du mur de l'église et Obanos.






En abordant  ce petit village de Obanos, celui-ci est en pleine ébullition, c'est la fête au village. Un groupe de jeunes filles, trop contentes de parler à un pélerin, m'invite dans leur petit local sur le bord de la rue.Elles l'ont aménagé pour l'occasion avec un petit bar et quelques coussins faisant office de canapé. Elles me proposent bien gentiment de me rafraîchir avec une boisson au choix. La musique est à fond, et elles dansent. Ces quelques notes sont entraînantes et je me déhanche de même. Mais après un petit quart d'heure je poursuis ma route pour rencontrer cette danse étrange pour cette fête traditionnelle fin août, de Santa Félicia qui était une princesse d'Aquitaine qui, après un pélerinage à Compostelle, renonça à ses richesses et mena une vie de prière. Son frère Guilhem, peu convaincu par les explications des gens du cortège, vint la tuer. Puis pris de remords, alla lui aussi à Compostelle et revint finir ses jours au santuaire tout voisin de la Vierge d'Arnotegui. En passant devant, un homme vient vers moi, et me propose en qualité de pélerin de venir prendre un rafraîchissement et quelques friandises, avant de poursuivre mon chemin.




Il est temps d'arriver à l'auberge des pèlerins de la Puente la Reina. Car à 15 h le thermomètre pointe à 37 degrés. Je n'ai plus grand chose de sec. J'ai pris soin à chaque passage devant une fontaine de remplir d'eau mon chapeau pour me le renverser sur la tête.
En arrivant éternel rituel. D'abord, retrouver le confort d'une bonne douche, se changer avant d'aller faire les courses.

Puis une bonne petite visite de la ville qui possède son pont médiéval bien sûr, son église Santiago et l'ancien accueil des pèlerins auquel est accolé la chapelle du crucifix dans laquelle se trouve une croix particulière en patte d'oie.