mardi 21 octobre 2014

Jour J41 - Etape 31

Ma 21.10.2014

Le Muret - Labouheyre - 31 kms -7h45.

Petit clin d'oeil à Arnaud qui fête aujourd'hui ses 28 ans. Bon anniversaire.

Encore une longue étape,  mais le fait de savoir qu'il reste 200 kms jusqu'au but final, donne bien du courage.

Direction, dès 8h15, Pissos qui se situe à 15 kms. Depuis hier soir, je suis rentré dans le département des Landes.

Je suis les premières indications balisées de la coquille jaune sur fond bleu, mais il existe une barrière qui semble infranchissable à traverser, l'autoroute.

Pour les animaux sauvages, sur les autoroutes, l'on aperçoit parfois des ponts paysagés pour leur faciliter le transit.

Mais pour les pèlerins, il n'y a rien.... et je me vois mal franchir cette saignée de bitume à 3 voix dans chaque sens.

Alors comme les animaux sauvages, je longe la haie métallique en remontant vers Bordeaux. Sans doute comme les animaux sauvages, je commence à stresser, car je me vois mal revenir sur le lieu où j'ai franchi cette maudite autoroute, à 10 kms d'ici.

Et par bonheur, comme une garenne faite par un lièvre, sous cette satanée autoroute, un petit passage se fait jour quelques centaines de mètres plus loin.

Je respire, ils ont fait un passage à pèlerins, je m'y engouffre, et comme les animaux sauvages, j'en sors très vite, presqu'en courant, craignant sans doute que la trappe ne se referme prématurément.

Là, je me sens enfin libre, trop réjoui de retrouver mon milieu devenu naturel : les Landes de pins.

Comme je m'y sens bien.



Je peux donc poursuivre mon chemin sur un nouveau terrain de jeux. En effet les pistes sont beaucoup plus sablonneuses.  Un sable blanc, très fin, parfait pour des châteaux de sable, mais dans lequel je m'enfonce.




Ça sera la première difficulté supplémentaire sur ce trajet prévu de 31 kms, mais qui en réalité en fait 38 kms au compteur.

Mais là beauté du paysage, la decouverte des premières fermes landaises, font un peu oublier cet effort physique nécessaire.




Je passe par le petit village de Moustey, et je n'oublie pas que je suis sur le chemin de Compostelle.




Je vais m'arrêter un peu avant Pissos pour reprendre des forces et entamer la deuxième partie, toujours sur des pistes sablonneuses (donc très fatiguantes pour les jambes) avec une nouvelle difficulté, le vent de face qui ralentit ma marche.

Il a l'avantage, c'est qu'il me rafraîchit.

Sur ces pistes j'y fais d'agréables rencontres et lorsque j'arrive dans les villages, je commence à voir, ce qu'on appelle ici, l'arbre de mai qui autrefois était dressé le premier dimanche de mai en l'honneur des élus ou en guise de prospérité ou en l'honneur de mariage.




Et troisième difficulté, j'ai terminé les 8 derniers kms sur une route bitumée toute droite, dans un paysage désertique, mais avec beaucoup de circulation.

J'ai poussé un ouf de soulagement quand je suis arrivé à l'église de Labouheyre,  lieu de rendez-vous,  que la personne s'occupant de l'association Arc en Ciel, m'a donné pour me conduire à mon hébergement, situé à 1km de la sortie du bourg.