lundi 27 octobre 2014

Jour J47 - Etape 37

Lu 27.10.2014
☀ 
Bergouey-Viellenave sur Bidouze - Ostabat - 28,5 kms - 6h30.

Réveil à 6h30, car lui le soleil n'a pas changé d'heure, pour partir aux aurores.

Je repasse par le cadre enchanteur du pont de Viellenave pour atteindre très rapidement le paysage bosselé et verdoyant du pays basque.




Ce matin, l'atmosphère est mystérieuse avec ce brouillard matinal.

Je me dirige vers Garris,  joli village où l'architecture est si caractéristique de ce pays basque, avec de jolis ensembles qui datent de 1600-1700 .

Maison Pélégrinia servant autrefois d'accueil pour les pélerins




Puis direction St Palais pour m'approvisionner.





A partir de là changement de cadence,  j'attaque réellement la montagne. Je passe de 5 kms/h à 3,5 kms/h.






Après 1h30 de montée, quel régal,  je dirais même plus, c'est la cerise sur le gâteau,  même plus, le bocal de cerises sur le gâteau.

Un point de vue à 360 degrés sur toutes les Pyrénées.








Je déjeune au pied de la chapelle d'Harambeltz et profite du spectacle dont je ne me lasse pas, je reste là 1h30.


Mais il faut bien rentrer avant la nuit. Donc, cette fois je descends, vers Ostabat,  quand je dis descendre, ça monte quand même.

Arrivé à ce petit village, j'adooore les fermes qui le composent, elles dégagent de vrais odeurs de ferme, pas d'ensilage.
On pourrait dire de l'authentique. D'ailleurs, c'est seulement ici, que l'on voit le maïs conservé dans des hambars.







Voici donc Ostabat, ça sent bon le pays basque.

D'autres y verront un côté plus religieux Ostabat (mater).

D'autres y verront un côté plus banlieusard Ostabat ( ta mère).

Toujours est-il, dans le gîte qui m'heberge ce soir, l'ospitalia,  c' est la tour de babylone, car il y a 8 pèlerins, de Suisse, de Tchèquie, des Allemands, et des femmes du lot.



Jour J 46 - Etape 36

Di 26.10.2014
☀ 
Sorde L'abbaye - Bergouey-Viellenave  - 22 kms - 5h50.

Changement d'horaire aujourd'hui, et retour d' Hossegor à Sorde L'abbaye, en voiture, ce qui fait que le réveil se fait à 6h du matin, avec  la nouvelle heure.

Un peu perturbant.

Ce matin, j'ai une grande pensée, pour la fée couturière, Sandrine, qui a justement des doigts de fées, et qui a donné une seconde jeunesse à mon beau short écossais que vous voyez tous les jours ici. Oubliée la déchirure de fatigue. Mon short va pouvoir faire des ronds de jambe au passage d'une prochaine pèlerine!!!


Et moi je vais éviter de claquer des dents, avec ces courants d'air intempestifs.

Revenons aux choses sérieuses,  si tant est, que ce que je vous narrais avait aussi son importance.

Je quitte donc Sorde L'abbaye en longeant L'Adour que je traverse (par le pont) 700 m plus loin et maintenant me voici dans les Pyrénées Atlantiques.

Après être passé entre les champs de Kiwis (Les Kiwis de L'Adour),  je commence à grimper des petits raidillons qui m'emmènent en direction des verts pâturages.


Ainsi donc, je me dirige vers Arancou. Au sommet d'une côte,  surgit à l'horizon la chaîne des Pyrénées,  enveloppée dans la brume matinale, comme si le décalage horaire l'avait perturbée et qu'elle n'ait pas eu le temps de mettre ses habits de couleurs.




Ceci confirme bien les visions que j'ai eu hier, cette majestueuse frontière avec L'Espagne est bien là.

Ça y est, j'arrive bientôt,  et pour moi le moment est fortement chargé d'émotions. J'ai le sourire jusqu'au oreilles et si des personnes étaient passées par ici à ce moment là, elles auraient pu me traiter de "grand benêt ".

Et ma joie se transforme en débordement de sensations, à tel point que des larmes coulent sur mes joues chauffées par le soleil.

Mais je me reprends et avec plus d'énergie encore,  j'atteins Arancou pour déjeuner, puis visiter sa petite église N.D du Chemin du XIIIème siècle avec ses belles pierres dorées.



Une étonnante croix discoïdale avec un personnage sculpté (le Christ ?) est abrité sous son porche en bois.

Puis je reprends la route pour finir l'étape à Bergouey-Viellenave sur Bidouze.


Après ma douche au gîte communal, sur la place du village,  je vais voir sa petite église du XIIIème siècle et son joli pont avec son moulin attenant.




Ensuite fin d'après-midi repos pour récupérer du décalage horaire et du départ très matinal.

Je dois  écrire sur mon blog, mais internet ne passe pas, aussitôt une habitante du village me propose de m'asseoir sur son banc et me donne son accès Wi-Fi.


Aussitôt je me mets au travail, dans le profond silence de ces villages perdus et loin de tout.Rien de plus facile pour trouver l'inspiration, troublée malgré tout, par les éclats de voix de trois enfants qui jouent sur la place du village, ainsi que le claquement  d'une balle sur le mur de la mairie, qui sert de fronton à deux jeunes qui jouent à la pelote basque.

Mais, ici, c'est merveilleux de silence, pas de bruits de voitures, ni d'engins à moteur.

Le soir vient vite, puisqu'à 19h, j'assiste au coucher de soleil sur cette chaîne des Pyrénées.