vendredi 25 septembre 2015

25.09.2015. 32ème étape

O Pedrouzo - Santiago de Compostela - 22 Kms - 4h45.


Ce matin est un grand jour, le dernier pour rejoindre la "Cathédrale". Même si le soleil tarde à nous accompagner, nous avons mieux encore, il est dans nos coeurs.


Ce dernier trajet n'est pas un aboutissement en soi, mais au contraire,  un nouveau départ, pour une vie différente "d'avant ".

Juste pour le plaisir, un dernier petit plaisir, nous grimpons à l'Alto de Barreira à 360 m, situé à moins de 5 kms du départ.


Depuis ce matin, 7h15, nous marchons dans les bois d'eucalyptus.  Ces arbres sont sans fin, ils semblent grimper jusqu'au ciel, ce qui complique la progression, car dessous, il fait une nuit très noire.

Nous traversons le petit hameau de Labacolla.  Le Liber Santi Jacobi dit: En un lieu boisé à deux milles de la ville de St Jacques se trouve une rivière que l'on appelle Lavamentula,  parce que là, les pèlerins de France, allant à St Jacques, ont coutume, par amour de l'Apôtre, de s'y laver, non seulement les parties honteuses, mais aussi de s'y purifier le corps tout entier de ses souillures après avoir ôté tous leurs vêtements.


Comme j'ai pitié de vous, il n'y aura pas de photos compromettantes. Et de toute façon, j'attendrais mon arrivée à l'albergue pour prendre toutes mes aises.


Une fois encore nous attendons d'arriver au Monte do Gozo pour faire une pause, après 15 kms.


Je ne sais si nous gagnerons le ciel après ce pèlerinage, mais ce que je sais, c'est que certaines chaussures de pélégrinos sont en route vers les cieux.


La pause sera courte, car depuis notre départ,  nous sommes motivés par le fait que nous devons arriver avant midi pour assister à la messe des pélerins du vendredi. Et ce jour là,  ils envoient le Botafumeiro.


Exploit réussi, il est 11h58 lorsque nous pénétrons dans la cathédrale. L'émotion est très forte, nous ne pouvons empêcher les larmes de couler.






Ce qui nous permet d'arriver à l'heure à la messe, c'est sans doute le fait que nous n'avons pas de voiture à garer. Bien sûr, en aucune manière, c'est la distance qui pourrait être une excuse pour arriver en retard !!!

Après la messe, il nous faut gérer l'intendance. Premier souci, notre réservation par internet, auprès du séminaire Menor, n'a pas été pris en compte. En arrivant à l'accueil, le réceptionniste nous avise que le séminaire est complet pour ce soir. Donc nous sillonnons la ville pour trouver un hébergement. Après plusieurs refus, bingo, une chambre à 3 lits disponible au pied de la cathédrale. Ne faisons pas les difficiles, même s'il faut payer pour 3 lits, car le tenancier loue la chambre entière et ne se complique pas la vie.


Deuxième démarche, rejoindre le bureau des pèlerins pour faire pointer la credenciale et obtenir la Compostela.
Là encore, armons-nous de patience, 2h00 de queue pour obtenir le fameux diplôme du pèlerin attestant, pour ma part, que j'ai fait 1975 kms depuis le départ de la Pointe St Mathieu.

Troisième démarche, il faut prévoir notre retour. Après quelques tentatives infructueuses sur internet, nous nous rendons dans une agence de voyage pour faire notre choix en anglais bien sûr. Nous prendrons le plus simple, le plus rapide et pas forcément le plus cher, car il n'y aura pas besoin de nuit supplémentaire à l'hôtel sur Paris. Ce sera donc l'avion Santiago - Paris CDG, le jeudi 1er octobre à 11h30, pour 2 h de vol.

Comme je vous l'avais indique lors de mon départ, je compte, après la visite de Santiago, me rendre à Fistera. Ainsi j'engage la quatrième démarche, prévoir le bus, avec ses horaires, pour le retour de Fistera le 30 septembre. Car je prévois une durée de 3 jours supplémentaires pour randonner jusqu'au Finisterre espagnol. Pour cela l'office de tourisme nous donne toutes les informations.

Et enfin, nous lançons une alerte sur un site de covoiturage pour connaître les éventuels départs en voiture de Paris pour le retour sur Laval.

Maintenant,  c'est le coeur léger que Jocelyne et moi,  nous allons pouvoir sortir et dîner en ville, pour fêter cette belle journée, remplie d'émotions.


Nous allons au Paradiso, où l'on sert, soi-disant la meilleure Sangria de Santiago. De plus lorsque le roi D'Espagne vient dans cette ville, il se fait servir la "Tarta de Santiago " qui vient de ce café. Autant vous dire que nous avons fait un excellent repas, vin et Sangria compris pour seulement 14 euros. Et le tout servi dans un cadre très charmant.




Sur le retour vers notre chambre nous avons assisté à un concert de musiques locales à la guitare, sur la place de la cathédrale.