Brouillard
Nantes - Clisson - 35 kms - 8h45.
Ce matin, réveil à 6h45, pour profiter du transport sur Nantes, en voiture, par la fille de Jocelyne.
Çà y est, hier, mon compteur a affiché déjà les 500 premiers kms. Comme disent les garagistes, mon rodage est terminé. N'est-ce pas Max à qui je souhaite le bonjour et surtout un bon et prompt rétablissement ainsi qu'à ma chère voisine Annick qui prend bien soin de ma tendre et chère épouse Babeth.
J'ai une pensée toute particulière pour eux à qui Nantes évoque plein de souvenirs.
☀ Me voici donc à mi-parcours, la mécanique...humaine tient bon. Pas de gros bobos. J'ai jamais été aussi bien. Je ne me lasse pas des découvertes quotidiennes tant architecturales, paysagères qu'humaines.
Fait très étonnant , j'arrive à oublier, le brouhaha de la société environnante. Même en abordant une grosse ville comme Nantes, c'est dans les 2 derniers kms que la société se rappelle à nous, avec tous ses bruits, vrombissement de moteurs, bruits de tondeuses, pelleteuses et autres gros engins, cris d'enfants et fourmilière humaine se déplaçant dans tous les sens.
Ma pérégrination en Bretagne touche à sa fin. Déjà les tuiles remplacent les ardoises et le paysage va s'adoucir jusqu'à se donner des faux airs de Toscane.
Je pars donc de la cathédrale à 8h30 en passant devant le château du Duc de Bretagne et la statue de la Duchesse Anne pour rejoindre la chapelle St Jacques après la place Pirmil (pour ceux qui connaissent Nantes).
Je veux la visiter, mais elle est fermée, et miracle un homme me propose de l'ouvrir, c'est un adhérent de l'association bretonne des amis de St Jacques. Il doit recevoir un groupe d'une centaine de jeunes pour présenter avec leurs profs le chemin de St Jacques. En attendant il me présente la chapelle et notamment le vitrail de St Jacques. En sortant, pour commencer sa présentation, il me présente comme un "vrai" pèlerin en chair et en os. Et pendant une demi-heure je réponds aux questions de ces élèves de 14-15ans.
Puis je reprends mon bâton de pèlerin pour cheminer vers St Fiacre en longeant la Sèvre nantaise.
J'adore cette cité nantaise, comme enveloppée dans un voile blanc, la ville semble endormie.
Seuls quelques canards colverts prennent plaisir à barboter sur cette rivière qui semble immobile.
Je vais donc accompagner cette rivière jusqu'à St Fiacre , où je déjeune à l'ombre, au pied de l'église.
Puis je retourne sur les bords de la Sèvre avant de m'en extraire et d'arpenter les coteaux de vignes.
Je sais ce que coteaux veut dire maintenant : il y a plein de côtes et je suis bien content qu'il reste quelques grappes dans les vignes du Seigneur....ou de son locataire, pour me désaltérer et me redonner du sucre.
Enfin j'arrive à Clisson après 43 kms, au lieu de 35 kms comme indiqué sur mon guide.
Là mon hôte Mr GARREAU m'attend pour me conduire en voiture sur mon lieu de repos à la "Dourie"14, rue de la Noue.
Mais il tient d'abord à me faire visiter la ville en voiture (compte-tenu de mon état de fatigue),
Avec son château du XIIIème siècle édifié par Olivier le Vieux et ses villas très Italiennes.
Ceci s'explique par le fait qu'à la révolution cette ville à été rasée et incendiée par les révolutionnaires.
Leurs dignitaires (notamment Lemot ) se trouvant à l'époque en Italie, s'en sont donc inspiré à leur retour pour reconstruire la ville.
Le soir mon hôte, fin cuisinier, me fait un repas de prince, arrosé de vins locaux, comme il se doit. Au menu, en entrée un petit toast au boudin noir, suivi d'une petite tranche de rôti de porc accompagnée de petites pommes de terre, marinée avec des grains de raisins blancs cuits avec une sauce à la framboise. Un subtil mélange sucré -salé. En dessert une délicieuse mousse blanche sur un craquant biscuit enrobé d'un nuage de jus de cointreau.
Après tout cela au lit pour une bonne nuit de récupération.
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