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Onesse-et-Laharie - Taller - 25 kms - 5h15.
Dès hier soir la fraîcheur automnale se fait sentir, et malgré ma polaire, pas question de manger dehors.
Cette nuit, j'étais bien dans mon duvet qui est fait pour supporter - 5 degrés. Au réveil, les murs suintent et il ne doit pas faire plus de 10 degrés à l'intérieur du mobil-home.
Quelle chaleur lorsque l'on sait que la météo annonce 4/5 degrés à 7h à l'extérieur.
Donc le départ se fait un peu plus tardivement, pas très courageux que je suis, de me lancer dans cette grande fraîcheur matinale, alors que les rayons du soleil ont l'air de flemmarder, de l'autre côté de notre bonne vieille terre.
Dès la sortie d'Onesse, je file dans la forêt de pins, par des pistes sablonneuses et sinueuses, ce qui les rend très charmantes.
Le soleil aime se glisser entre les jambes de ces géants de la forêt, comme si ses rayons jouaient à cache-cache.
Ce matin, les fougères sont couvertes d'une petite gelée matinale, ce qui, avec le soleil, semblent les parer d'un voile de bijoux qui brillent de mille feux.
Comment décrire cette première partie de l' étape, sans utiliser des superlatifs qui vous sembleront sans doute exagérés, mais qui reflètent le plaisir que j'ai à marcher depuis 4 jours dans cette forêt landaise.
C'est exquis (et pourtant il n' y a pas de neige) jubilatoire, un vrai régal, une jouissance, une gourmandise dont on ne se sent jamais rassasié.
Quand j' ai fait mon paquetage, voici déjà plus d'un mois et demi, j'ai essayé de penser à tout, notamment aux problèmes de santé. Pour éviter ou soigner les déchirures musculaires, j'ai pris les médicaments adéquats.
Mais je n'ai pas pensé à ce genre de déchirures.....
Je veux éviter d'attraper un rhume du séant qui dure 107 ans et un carême.
Je n'ai pas trop de solutions, attendre le réchauffement climatique, ou une aimable couturière qui voudra bien me faire une reprise sur le bord du chemin (mais je ne croise personne).
Voilà déjà trois heures que je marche et je sors de ma forêt pour rentrer dans le petit village de Lesperon. J'en profite pour déjeuner et refaire mon plein d'eau, pour la seconde partie du parcours.
Erreur... des milliers de pèlerins sont déjà passés par là, depuis le XIème siècle, pour se reposer ici,la preuve :
Mais, moi, contrairement à eux, je suis prêt à marcher quelques kms de plus pour me reposer, mais dans un bon gîte, même communal, qui m'offre une bonne douche bien chaude pour me délasser.
Je vais donc aller jusqu'à Taller et trouver l'abri pélerin communal sur la place du village, près du seul Bar-Epicerie.
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